mercredi 5 août 2015

Mon rapport au maquillage




"Je suis une poupée de cire,
une poupée de son,
Mon cœur est gravé dans mes chansons,
Poupée de cire, poupée de son,
Suis-je meilleure ou suis-je pire qu'une poupée de salon ?"


Ça y est, c'est fait. Je vais mettre les mains devant mes yeux afin de ne pas voir mon nombre d'abonnés dégringoler en chute libre. Zut, si je fais ça je serais dans l'incapacité d'écrire l'article meurtrier en total opposition avec ce que je publie d'ordinaire. 
Les quelques paroles de France Gall ne servent en rien à vous éloigner mes très chères amies, mais plutôt à vous emporter dans ma bulle d'état d'esprit du moment. Faites gaffe, elle est en chewing-gum et je souhaites sournoisement que vous en restiez prisonnier. Ça serait mignon avouons-le, mes lectrices dans des bulles de chewing-gum... 

Il y a des jours ou plutôt des soirées comme celle là, où je pense beaucoup. (pas que je ne pense pas habituellement s'entend.) Je pense. Je réfléchis. Je cogite. Cogito comme m'aurait probablement précisé Freud. Tenez, justement je m'égare, vous avez un bel exemple de ce dont j'étais entrain de parler. Voyez, comme je peux m'envoler avec un simple mot. Je devrais réquisitionner Marvel pour en faire un super pouvoir. 

Revenons à nos moutons, ou plus précisément à France Gall. Quoique le mouton, c'est moi. Car c'est moi qui m'égare de ma ligne éditorial. Si tantôt j'en ai une du moins. Un blog aussi éparpillé, avec pleins de catégories, a t-il véritablement une ligne éditorial ? Peut-être que ce qui fait ma ligne éditorial est justement de ne pas en avoir une... (je me ferais un plaisir d'écrire les sujets de philo pour le bac de 2016)

France Gall. Poupée de cire. Poupée de son. Poupée de salon. Maquillage.
Je vois éclore sur la toile bon nombre d'article beauté et lifestyle prônant l'estime et l'acceptation de soi. Je lis, je découvre. J'adore lire et découvrir. Honnêtement, plus c'est long plus j'aime.  Je suis d'accord avec les deux écoles, les pour le maquillage et les contre, pourtant je me place dans les deux catégories et aucune à la fois. Paradoxe. Oui je suis une fille paradoxale.

J'ai découvert le maquillage à l'age de 14 ans. J'ai d'ailleurs découvert l'art du maquillage et celui du smoky eyes simultanément, chose à proscrire pour une débutante venant tout juste de déposer ses poupées. 

Adolescente mal dans ma peau, je ressentais ce besoin viscéral de changer d'identité ou plutôt de m'en créer une. Du mois, j'y croyais dur comme fer. J'avais tord, car j'en avais une. Tous le monde en a une d'ailleurs. N'écoutez pas ces personnes avec un excès de personnalité qui essaient de se trouver de l'estime en cassant à coup de pic méchant votre confiance en vous.

Mon rapport avec mes camarades d'école n’arrangeait en rien. Avec le recul de mes 20 ans, je pense que c'est à force de railleries et moqueries de leur part que je me suis décidée à changer. Devenir belle. Changer. Changer pour m'intégrer dans cette communauté qui ne voulait visiblement pas de moi et où les critères étaient relativement médiocres en comparaison à l'échelle mondiale. A travers les yeux de la fille de 14 ans que j'étais, le maquillage était l'ultime solution au problème. 

Je me tartinais. Pas à outrance, mais j'étais tartiné quand même. Regardez une biscotte avec de la confiture. J'étais pareil. Appétissante. Avec ce masque je me sentais mieux. Je me sentais bien. En y repensant, mon comportement allait dans le même sens. Maquillé j'étais sûr de moi, j'attirais l'attention et pouvais parler à toutes ces personnes qui habituellement m'intimidaient. Le visage nue. Je me sentais nul, timide, médiocre. 

Puis, j'ai évoluée. Comme tout être humain. J'ai compris que le problème ne venait pas de mon visage ni de mon physique. Il venait de ma confiance en moi. Le déclic s'est fait sentir lorsque mon homme a débarqué dans ma vie. Comme une barque échoué devant un naufragé. Il m'aime au naturel. Sans maquillage. C'est d'ailleurs lui qui me demande parfois de ne pas me maquiller. J'ai compris que je pouvais être aimé pour ce que j'étais. Nul besoin de camouflage, de masque. 
Pourtant je continue de me maquiller régulièrement, allant même jusqu'à en faire un blog. Pour la simple et bonne raison que le maquillage est devenu une partie de moi. Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis une artiste mais j'apprécie ce que je fais. Dessiner, écrire, créer, me maquiller. J'ai découvert le plaisir d'exprimer mon art à travers le maquillage. Je peux sortir sans maquillage, sans honte. Je m'aime comme je suis, j'aime me maquiller quand j'en ai envie, ce qui ne fait pas de moi une personne prétentieuse ou en manque de confiance pour autant.

Avoir confiance en moi c'est m'aimer pour ce que je suis et faire ce qui me plait sans craindre le jugement des autres. Voilà pourquoi je me maquille. Pour le plaisir. 

Pardonnez moi pour la longueur de cet article. Je sais que beaucoup n'aiment pas ça. Je suis convaincue qu'il est difficile de mener un débat sur l'utilité du maquillage sans soulever certains problèmes de société ou sans parler de la confiance en soi. 

Et toi, pourquoi te maquilles-tu ? Ou pourquoi ne te maquilles-tu pas ?




6 commentaires:

  1. J'ai lu ton article en entier et je me suis fort bien reconnue dedans. Vers les 14ans, moi aussi je me peignais carrément le visage : couche épaisse de fond de teint pour couvrir les boutons, paupières recouvertes de noir pour éviter le regard fade, blush très rouge pour donner l'air d'être bien heureuse. Mais au final, ça ne berne personne à part soi-même. Pour ma part, plus je m'éloigne de cette période plus je me maquille naturellement. J'ose même sortir sans maquillage maintenant. Même si moi aussi je tiens un blog porté sur la beauté et plus précisément le maquillage. Bref, très bel article joliment écrit !

    http://showyourglitters.blogspot.com

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    1. Merci d'avoir lu mon article et d'avoir prit le temps également de partager ton expérience :) Je pense que tu as bien cerné le message que j'essayais de faire passer à travers mon texte. C'est bon de savoir que je ne suis pas la seule blogueuse beauté avec ce passé !
      Le maquillage n'est pas "bon" ou "mauvais", je pense que tout dépend de l'utilisation qu'on en fait. Il ne doit pas être un moyen de se cacher. Je pense qu'il peut faire parti intégrante de l'équilibre d'une femme si celle ci est parfaitement consciente qu'elle peut sans passer sans être moins belle pour autant.

      Bises,
      Katty <3

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  2. Je me souviens aussi a 14/15 ans de mon eyeliner et blush excessifs. Je n'ai jamais eu de problèmes de peau, j'ai commencé à me maquiller surtout par-ce que ça changeait et que je voulais paraître plus mûre.
    Aujourd"hui quand je ne me maquille pas j'ai l'impression d'avoir mauvaise mine, d'être fatiguée. Mais le maquillage n'est pas non plus une nécessité. Il m'arrive de laisser ma peau se reposer pendant des semaines et ne me maquiller que pour des occasions spéciales.
    Mais j'adore me maquiller, tester de nouvelles techniques, produits, couleurs. C'est vraiment un plaisir de prendre soin de soit et de "se faire belle". En grandissant vue qu'on est mieux dans notre peau, on se maquille plus pour le plaisir que le regard des autres je pense, et puis on se maquille mieux qu'à l'époque haha.
    Super article en tout cas, et encore merci pour ton gentil commentaire sur hellocoton <3

    Aude
    Basic Is The Mood

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    1. Je te remercie Aude pour ton passage sur mon blog et d'avoir prit le temps de mettre par écris ton avis concernant le maquillage.
      Tu as raison, en grandissant on gagne (généralement lol) en maturité et notre vision du monde et de nous même change. Il n'en reste pas moins qu'une grande majorité de personnes utilisent le maquillage pour se cacher, ce qui est bien dommage. J'espère que mon article apportera un peu plus de confiance à beaucoup de fille/femme.

      Bises,
      Katty <3

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  3. Alors il faut commencer à écrire le commentaire, et je ne sais pas quoi taper sur le clavier tellement cet article m'a touché. Je me suis à la fois reconnue en toi et à la fois pas du tout. Au contraire, personnellement je me fichais du maquillage, et les filles qui se maquillaient à 14 ans, pour moi, étaient celles qui "se la jouaient grandes", j'étais encore une enfant à l'époque et je n'avais visiblement pas envie de grandir. Mais je comprends la part qui veut se faire accepter par les autres, on me disait "gamine", il fallait que je change de chaussures, de vêtements... Ce que j'ai fait mais c'était maladroit, comme pour toi avec ton "smocky".
    Ton article est touchant et vrai. Beaucoup se reconnaîtront dans ton article. Il frappe par la sincérité qui se dégage et toutes les jeunes filles peuvent se voir en toi. Je pense que tu as raison, je lis dans le commentaire du dessus que c'est dommage d'utiliser le maquillage pour se cacher. En effet, il est là pour sublimer et non pour camoufler...
    Merci encore de cet article :)

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    1. Tout d'abord je te remercie d'avoir pris le temps de commenter, et d'avoir lu la totalité de mon article qui je dois le dire est un énorme pavé lol ! Il est vrai que la société nous pousse subtilement à entrer dans une sorte de moule, quitte à se casser pour se conformer et s'intégrer. Même au lycée ou au collège, j'appelle ça l'effet de vague, si tu as pas le dernier sac à la mode ou si tu ne grandis pas en même temps que la majorité des élèves tu es très vite catégorisé de "gamine, bébé, et j'en passe". Le harcèlement, j'ai connu ça, le racisme aussi (comme quoi blanc ou noir personne n'est épargné), et l'idée d'en faire quelques articles pour partager mon expérience et mes conseilles commence à me tenter :)

      Merci d'avoir mis tes pensées par écris !

      Bises,
      Katty <3

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